Varano, Rodolfo (III) da


di:
Estremi anagrafici:

† 1424



Durata cronologica della dominazione:

Les premières mentions de Rodolfo dans la documentation conservée remontent au début des années 1380. Il apparaît aux côtés de son oncle Giovanni di Berardo et de son père Gentile (III), auquel il est étroitement associé dans les années 1390. A la mort de son géniteur, en 1399, il devient chef de la famille et détenteur d’un pouvoir étendu. Il reste à la tête de Camerino et de vastes territoires jusqu’à son propre décès, en 1424.



Espansione territoriale della dominazione:

R. et les siens exercent de fortes pressions sur des territoires étendus. Ils possèdent en propre un grand nombre de châteaux et de places fortes, ainsi que de nombreux droits sur des terres. Cela leur permet notamment de verrouiller une large part du district de Camerino. Aux droits sur S. Ginesio (S. G.) et Tolentino (T.) (concédés en fief par la papauté à plusieurs reprises depuis le milieu du xive siècle, mais sans doute pas détenus légalement de manière continue; éléments-clefs de la domination territoriale de la famille), il faut ajouter des droits de patronage sur des établissements religieux. Celui détenu sur la plebs de Favera donne au plébain nommé par les da Varano une juridiction étendue, au civil comme au pénal, sur les clercs et les laïcs, sur un large espace dont dépendent seize églises du diocèse de Camerino (doc. de 1432). Plusieurs d’entre elles se trouvent dans des castra et des terrae dont les Varano sont seigneurs (Belforte, Cessapalombo, Camporotondo).

Avec ses cousins Gentile et Berardo di Venanzio, R. fait probablement partie des “nepotes” de Rodolfo II qui, avec leurs oncles, ont un vaste agrégat de territoires aux statuts variés sous leur protection, au début des années 1380 (si vedono le schede Rodolfo II e Gentile III da Varano). Le 19 janvier 1385, R. reçoit de Giovanni di Berardo “lu regemento” de Macerata, “con omne aribitrio et pieno dominio e libera podesta”. Il peut “goubernare et fructare et defendere” la cité in quella forma che li piacera”. Il s’agit d’une demande de protection temporaire et transmissible, de la part d’une ville qui retrouve ensuite son autonomie (elle se donne de nouveau, par contrat, au père de R. en 1394, puis à R. lui-même en 1413 alors que les troupes de Muzzio Attendolo Sforza progressent dans la Marche). Des communautés plus modestes agissent de même. En 1395, R. se fait remettre la “signoria, protectione et gubernatione” du castrum de Monte San Martino par quelques membres de l’élite locale. Il profite des tensions au sein de la petite communauté et joue d’une faction contre une autre pour se faire proclamer seigneur du lieu. R. et les siens utilisent néanmoins la force lorsque les pressions sont inutiles et tentent des coups de main (échec au castrum Lauri, août 1409).

Dans les années 1380 et au début des années 1390, une telle emprise est tantôt tolérée par la papauté romaine et ses représentants dans la Marche, tantôt dénoncée comme illégitime. En 1389, R. et son père sont condamnés par Urbain VI pour “tyrannice occupare ac detinere” Camerino, Esanatoglia, Sarnano, T., Urbisaglia, ainsi que six autres “terra et loca” de la Marche d’Ancône, Monte Santo et Cerreto dans le duché de Spolète. La stratégie de Boniface IX, reposant sur la concession du vicariat à de nombreuses familles d’Italie centrale, permet en revanche aux da Varano de voir reconnaître officiellement leur domination sur une partie des territoires où ils se sont imposés. En mars 1396, R. et ses fils Gentilpandolfo et Berardo sont associés au vicariat in temporalibus concédé à Gentile (III) sur T. et S. G. ainsi que sur neuf autres terrae et castri. A cette date la charge ne semble pas inclure Camerino alors qu’elle l’avait fait antérieurement. Après la mort de son père, dès 1400, R. obtient du pape la confirmation de la concession “in feudum perpetuum de T. et S. G. Ses deux fils en sont également bénéficiaires, comme ils le sont, le même jour, de la concession du vicariat in temporalibus accordé sur Penne San Giovanni (dioc. Fermo). La question du renouvellement et de l’extension du vicariat est de première importance pour la famille qui déploie une activité diplomatique intense à la fin du Grand Schisme. En 1407, R. paye un cens à la Chambre apostolique romaine pour le vicariat qu’il détient sur Camerino, T., S. G., Belforte et d’autres places. Neuf ans plus tard, il obtient du concile de Constance la confirmation de gouvernements (Camerino, Colmurano), fiefs (T. et S. G.) et vicariats (Montecchio, Belforte, Sarnano, Amandola, Penne S. Gio., Monte Martino, Gualdo, Visso et Cerreponte) dont le texte dit qu’il les avait, avec ses fils, précédemment reçus de l’Eglise.

La forte instabilité politique qui suit le concile de Pise (1409) et la venue du roi de Hongrie Ladislas, provoque des reconfigurations rapides et répétées des territoires placés sous l’autorité des seigneurs d’Italie centrale. Après l’élection de Martin V, R. s’efforce non sans succès  de reprendre le contrôle de plusieurs lieux qui se sont soustraits, de fait ou de droit, à son influence. En avril 1418, R. est cité comme “gubernator terrae Amandulae et Terrae Pennae S. Ioannis”. La même année, il se voit confier le gouvernement de Camerino par le pape. En 1422, il apparaît dans la documentation pontificale comme “in civitate Camerinensis et nonnullis aliis terris et locis […] in temporalibus vicarius generalis”. Deux ans plus tard, il est vicaire général in temporalibus pour M. Santo et Cerreto. A divers titres, de très nombreux castra sont dominés par R. et ses fils. Juste avant la mort de leur père, les quatre héritiers (Gentilpandolfo et Berardo, Piergentile et Giovanni; Venanzio, second fils du second mariage, né entre Pierg. et Gio., meurt en 1418) se répartissent les 56 castra et 3 terre qui composent leurs territoires.

La domination territoriale prend des formes multiples et son poids s’avère très inégal d’une communauté à l’autre. Il arrive que la seigneurie reste nominale et que R. doive respecter une large autonomie communale. Dans le pacte qu’il passe avec les notables de Monte San Martino (1395), il s’engage à ne pas intervenir dans les affaires politiques, judiciaires ou fiscales du castrum. S’il bénéficie d’une petite force armée supplémentaire pour ses chevauchées, il ne peut exercer aucune ponction sur les finances de la communauté. Dans d’autres cas, la remise de la charge de podestat, avec les prérogatives militaires et judiciaires qui l’accompagnent, permet de détenir légalement un pouvoir plus étendu. En 1411, R. est podestat de Camporotondo sul Fiastrone, où un vicaire le représente et entretient des contacts avec un autre des ses officiers, chargé de deux places fortes du voisinage (Cessapalombo et Coldipietra). Dans la première moitié du Trecento, Camporotondo a été régulièrement gouvernée par un podestat de la famille da Varano. Au début du Quattrocento, la magistrature est peut-être encore cédée sous la contrainte mais la commune du castrum n’abandonne pas définitivement ses prérogatives. Alors qu’en 1373, elle avait fait reconnaître son autonomie par la justice pontificale face à Camerino (vede scheda “Rodolfo II da Varano), elle obtient de Frédéric III en 1469 un diplôme reconnaissant ses privilèges et sa liberté, confirmant qu’elle possède bien les “merum et mixtum imperium et gladii potestatem”. Comme Monte San Martino et de nombreux castra, Camporotondo ne renonce pas à son autonomie et refuse de considérer l’intégration à l’ensemble territorial composite des da Varano comme définitive.

Origine e profilo della famiglia:

La tradition attribue aux da Varano d’anciennes origines féodales, ce qu’aucun document ne vient confirmer. Les membres de la famille apparaissent parmi les représentants éminents de l’aristocratie urbaine et assument d’importantes charges au sein de la commune au cours du xiiie siècle. Ils appartiennent au réseau guelfe d’Italie centrale et combattent contre les gibelins dans les années 1320. Malgré les tensions récurrentes qui marquent les relations de ses ancêtres avec la papauté romaine (guerre des Huit saints; soutiens à l’obédience avignonnaise; condamnations multiples pour tyrannie), les da Varano mettent en avant, avec force, leur engagement guelfe et leur soutien à la papauté.


Titoli formali:

En 1412, Rodolfo est cité comme “domicellus Camerinensis” dans un registre de chancellerie de Grégoire XII. Dans la bulle du concile de Constance, il est le magnificus dominus Rodulfus. Dans son testament (1418), il adopte une titulature plus ronflante et se présente comme le “magnificus et excelsus dominus Rodulfus natus celebris memorie quondam domini Gentilis dominorum et militum de inclita et generosa prosapie de Varano, civis Camerini”. L’accent est mis sur la lignée, avec une forte conscience dynastique. Jusqu’au début des années 1420, il est qualifié de fils du “miles” Gentile mais ne semble avoir porté lui-même ce titre que très tardivement.

La perte de la quasi totalité des archives de la commune de Camerino empêche de saisir les évolutions de la place des Varano au sein des institutions civiques. S’il est difficile de saisir la situation antérieure, il apparaît qu’au début du xve siècle, R. obtient de la commune une reconnaissance formelle de son pouvoir. Un fragment des statuts publiés au moment de la présence de Ladislas en Italie centrale (1406-1414), cite R. comme “gubernator comunis et populi Camerini” (rub. 48).


Modalità di accesso al potere:

R. est associé au pouvoir dès le début des années 1380 et joue un rôle central aux côtés de son père, après les tensions qui suivent la mort de ses oncles (R. II, 1384; Giovanni,1385) et se concluent par l’élimination des branches rivales. Il participe à la conclusion de ligues défensives contre les compagnies de mercenaires. Sur le pacte de 1388, il appose son propre sceau à côté de celui de son père. En 1398, ce dernier est sur le point de mourir. Il recommande ses héritiers à la commune de Montecchio dont il s’est imposé comme seigneur, désignant son fils R., ainsi les deux fils de ce dernier, Gentilpandolfo et Berardo.


Legittimazioni:

Après les louvoiements du début du Grand Schisme, les da Varano tirent de nombreux avantages (charges rémunératrices, villes reçues en gage d’une dette pontificale, baisses d’impôts sur les terres qu’ils dominent) de leur rattachement à l’obédience romaine. Ils obtiennent plusieurs vicariats de Boniface IX puis de Grégoire XII. Berardo di R., est régulièrement capitaine de lances pontificales. En 1412, l’index d’un registre de chancellerie du même pape mentionne parmi les bénéficiaires “Pandus Rudolfi de Varano”, cité comme écolâtre (scolaris) et suivi par son père Rodolfo.

Les sources narratives confirment cette proximité. Giovanni Sercambi indique que R. fait partie de la suite du pape lorsque celui-ci réside à Lucques. Le pontife romain est accueilli par Paolo Guinigi alors que se profile une rencontre avec Benoît XII, qui s’est rendu à Portovenere.

L’implication des da Varano dans les affaires de l’Eglise et la résolution du Schisme est importante. Un membre de la famille, peut-être R., fait partie de l’assemblée de hauts dignitaires ecclésiastiques et laïques réunis par l’empereur afin de demander aux cardinaux de transférer leur droit d’élection au concile de Constance. Les émissaires du concile résident à Camerino en 1415 et reçoivent là les représentants de plusieurs villes de la Marche.


Caratteristiche del sistema di governo:

Camerino conserve les institutions et magistratures caractéristiques de la commune populaire (podestat, capitaine du popolo) mais, au moins à partir de la seconde moitié des années 1400, cette dernière est sous la tutelle de R. qui a obtenu le titre de gubernator comunis et populi (cfr. supra). La nouvelle rédaction des statuts accorde à R. des pouvoirs extraordinaires sans qu’il soit possible de dire s’il en détenait de comparables auparavant. Le texte fait de lui le seul chef de la ville, se présente comme dérogatoire aux législations antérieures (rub. 51) et interdit toute modification législative ultérieure (“omnia et singula statuta […] perpetuo habeant firmitatem […]  et cassari non possint per consilium nec parlamentum”, art. 49). L’article 48 confie à R. la garde et la protection de la cité et de son district (“curam et gardia”), faisant du capitaine et du podestat les exécutants de ses décisions. R. est doté de deux autres pouvoirs qui lui permettent de maintenir une domination juridiquement écrasante sur la cité : il autorise qui il souhaite à porter des armes (rub. 51) et appose l’étiquette de gibelin, c’est-à-dire d’ennemi de la cité, sur qui il veut (rub. 50 : “et illi intelligantur gibellini quos vel quem declaraverit Rodulfus domini Gentilis domini Berardi”). Ces statuts sont les fondements juridiques d’une seigneurie qui déroge aux principes du droit. Ils conservent mais gèlent les anciennes institutions, remettant entre les mains de R. des pouvoirs dont l’exercice a pour seule limite le bon vouloir du seigneur. Il est cependant vraisemblable que ce fort déséquilibre en faveur des da Varano soit lié à la situation politique spécifique (engagement des da Varano en faveur de Ladislas).

Les organismes communaux n’en disparaissent pas pour autant et continuent de jouer leur rôle dans l’administration de la ville, notamment la justice et le maintien de la paix civile. Un acte de concorde est établi entre deux citoyens de Camerino en 1407, sous le contrôle du podestat, faisant référence à une éventuelle intervention d’un tribunal de la commune (“curia malleficiorum communis Camerini). Le seigneur n’est pas cité. Un fragment de chronique du xve siècle laisse supposer en outre que la vie politique n’est ni inerte ni réductible à une simple confrontation commune - seigneurie. En novembre 1411, la cité est agitée par des troubles que des récits du temps décrivent comme des protestations contre les fils de R. Des antagonismes se font également jour entre différents groupes sociaux, dont les représentants peuvent subir des attaques. En 1418, de fortes tensions débouchent sur le meurtre d’officiers (de la commune ou des Arts) et de marchands (sans doute des représentants des Arts): “surrexerunt aliqui et decreuerunt interficere officiales et aliquos mercatores”. Les meneurs sont exécutés et pendus aux portes de la cité.

Au lendemain de l’élection de Martin V, à Constance, R. fait présenter au pontife une supplique au nom du Popolo et de la commune de Camerino, en vue la confirmation des privilèges obtenus au milieu du xiiie siècle (recopiés dans le Libro Rosso au milieu du xive: capacité de la commune à juger les causes civiles et criminelles, délimitation d’une vaste juridiction sur le territoire avoisinant, vedi scheda Gentile II da Varano). Le jour même, le pape n’en conforte pas moins la domination familiale des da Varano sur Camerino, dont il donne le gouvernement à R. et à ses cinq fils, avant de leur confirmer en fief T. et S. G.

En 1424, l’année de la mort de R., une nouvelle rédaction des statuts (partiellement conservée) tente de ré-encadrer les pouvoirs concédés à la famille et réaffirme le rôle des Arts. Le podestat est chargé de faire observer les décisions de ces derniers, qui prévalent sur les statuts communaux (lib. I, rub. 169: “Et quod Capitaneus, propter deliberationes Artium, possint et debeant pro utilitate comunis suspendere et tollere statuta comunis dictae civitatis […].”) Il n’en reste pas moins que les fils et petits-fils de R. conservent le droit dérogatoire de porter des armes de jour comme de nuit (livre III, rub. 136).

Le pouvoir exercé par R. et les siens est de nature collective. Dès le début des années 1390, la documentation indique que les territoires sur lesquels pèsent les da Varano font l’objet d’un partage entre Gentile, son fils R. et les fils de ce dernier. Lors de la remise du vicariat sur Montefortino, en 1407, le père et ses cinq fils prêtent serment collectivement à Grégoire XII comme “in temporalibus vicarii generales”. Le pouvoir sur les territoires dominés fait l’objet d’un partage qui implique de nombreux hommes de la famille. Vicaire au temporel de Cerreto et Monte Santo en 1424, R. y est représenté par un de ses fils qui jouit du titre de gobernator des deux places fortes. Lorsque le concile de Constance confirme les privilèges remis antérieurement par l’Eglise aux da Varano, il mentionne les vicariats, fiefs et gouvernements que possèdent R. et ses fils pour les leur réattribuer.


Sistemi di alleanza:

Au début du xve siècle, Camerino s’ancre dans le camp de la papauté romaine. Les da Varano se rangent ensuite rapidement derrière l’homme fort du moment, le roi Ladislas. De nouveaux statuts prévoient que la commune reste “firmiter in devotione et fide Sancte Romane Ecclesie et domini Ladislai serenissimi Ungarie, Ierusalem et Sicilie regis”. R. et ses fils, Berardo en particulier, louent leurs armes au pape puis au souverain et à sa sœur Jeanne II, une fois cette dernière devenue reine. Antonio dello Schiavo indique qu’un “dominus de Camerino” quitte Rome en mars 1409, avec de plusieurs seigneurs napolitains, pour se rendre à Naples. Il s’agit sans doute de Berardo. Pendant le concile de Pise (1409), le cardinal Antonio Caetani déclare que R. a été mandataire de Ladislas lors de la négociation qui aurait conduit, l’année précédente, Grégoire XII à remettre la cité au roi. En 1414, le père et ses fils, parmi lesquels sont cités explicitement Berardo et Gentile, apparaissent en troisième position dans une liste de “nomina colligatorum et adherentium, et sequacium et recomandatorum de Ladislas (après le duc de Milan et Carlo Malatesta). La double fidélité que prévoient les statuts envers l’Eglise et le roi de Hongrie ne dure que le temps de la présence de ce dernier en Italie centrale (conquête d’Ascoli Piceno et Fermo en 1407). La nouvelle rédaction législative  de 1424 replace logiquement Camerino dans le giron de la seule Eglise alors que Martin V entreprend de reconstruire les Etats pontificaux.

R. tisse un important réseau d’alliances avec les grandes familles de l’Italie centro-septentrionale. En 1403, sa fille Bellafiore est donnée en mariage à Giacomo da Carrara, fils de Francesco Novello, après une longue hésitation des da Varano qui ne souhaitaient pas entrer en conflit avec les Visconti, ennemis des da Carrara. Le frère naturel de Francesco, Conte, est alors au service de Ladislas de Duras. En 1407, une autre fille de R., Piacentina, est prise comme épouse par Paolo Guinigi, seigneur de Lucques et lui aussi partisan de Ladislas (l’année suivante, un certain Antonio da Camerino est podestat à Lucques et condamne à mort deux hommes suspectés d’avoir comploté contre Paolo Guinigi). Le renforcement des liens politico-militaires par les mariages s’observent encore avec Braccio da Montone. La proximité du Pérugin avec les da Varano s’établit dès les années 1400 et se traduit par une alliance matrimoniale, Braccio épousant en 1420 Nicolina di R., veuve de Galeotto Belfiore Malatesta. L’union resserre les liens avec les Trinci de Foligno, eux aussi unis par un mariage à Braccio. Le seigneur Niccolò Trinci a épousé en 1404 Tora, une fille de R., dont le frère Berardo a pour femme une sœur de Niccolò, Viviana.

La politique matrimoniale concerne aussi les plus proches voisins, comme les Chiavelli de Fabriano (Guglielma di R. est l’épouse de Battista Chiavelli), les Smeducci de San Severino ou les Migliorati de Fermo. Bellafiore di R. épouse en seconde noce Ludovico Migliorati, après une longue phase de luttes violentes entre les deux familles. Ces mariages scellent une paix ou renforcent des relations de clientèle. En 1414, dans le traité de paix signé entre Ladislao et Florence, R. est crédité de deux colligatorum, un “dominus Cinguli” (un Cimi), et un “dominus Fabriani” (un Chiavelli). La cité de Camerino et la terra de Fabriano sont quant à elles alliées, les statuts communaux de la seconde (1415) prévoyant le respect de la paix qui règne entre elles (vedi scheda Tomaso Chiavelli).


Cariche politiche ricoperte in altre citt?:

R. obtient formellement des titres dans certaines des terres où les da Varano se sont imposés. En 1418, il est ainsi “gubernator et defensor Amandulae” et “gubernator terrae Amandulae et Terrae Pennae S. Ioannis”. Il obtient également des charges de podestat dans plusieurs castra (cf. supra).


Legami e controllo degli enti ecclesiastici, devozioni, culti religiosi:

Les da Varano possèdent des droits de patronage sur plusieurs églises du contado. Ils sont, notamment, collectivement patrons de la plebs de Favera (si veda la scheda Gentile II da Varano). En 1402, à la suite du décès du plébain, Luca Giovanuti da Varano, un nouveau clerc est nommé par R. Le seigneur annonce son choix en son nom et en celui de ses quatre fils Gentilpand., Berardo, Piergent. et Venanzio, dont il est “legitimus administrator”.

Les liens avec l’ecclesia matrix de Camerino, matérialisés par le passage couvert qui relie directement cette dernière au palais familial voisin, restent étroits. Les da Varano y possèdent une chapelle, dans le transept, où R. demande à être enterré comme plusieurs de ses ancêtres (testament de 1418). Des membres de la famille occupent certainement les principaux chapitres de la cité, mais les informations font à ce jour totalement défaut.


Politica urbanistica e monumentale:

Politica culturale:

Consenso e dissensi:

Giudizi dei contemporanei:

Fine della dominazione:

Principali risorse documentarie:

Camerino, Biblioteca Valentiniana, miscellanea Liliana, ms. 142, foll. 68v, 87r; Città del Vaticano, Archivio Segreto, Reg. Vat. 316, Reg. Vat. 336, Reg. Vat. 348; Fabriano, Archivio storico comunale, carte diplomatiche, busta XII, n°527 (vicariat concédé à Tommaso Chiavelli par les émissaires du concile de Constance, à Camerino, 1415); Parma, Archivio di Stato, Codice varanesco foll. 320v-322r (testament de R., 1418); 326r-327v (accord entre les 4 fils de R., 1424).


Bibliografia delle edizioni di fonti e degli studi:

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Apporti nuovi di conoscenza:

Note eventuali: